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La Cité Internationale Universitaire de Paris

Véritable tour de Babel architecturale


La Grande Guerre est terminée et son traumatisme a renforcé les idéaux pacifistes. La crise du logement à Paris est une réalité. En réponse à cela, la conception d'une cité universitaire commence à germer, avec pour ambition d'offrir un accueil de qualité aux étudiants du monde entier et de favoriser le brassage et les échanges culturels.


Les pères fondateurs


Paul Appell, mathématicien français, normalien, occupe une place importante au sein de l'université française. Président de l'Association Française pour la Société Des Nations, il est également l'inspirateur de cette dimension pacifiste voulu pour cette cité.


Emile Deutsch de la Meurthe, industriel dans le pétrole, est issu d'une famille modeste. Mais il est connu pour sa philanthropie et son rôle dans l'aide à la reconstruction après-guerre. Il est, avec son frère Henri, un des grands mécènes de la IIIème république. Il va répondre avec enthousiasme à la demande de Paul Appell en finançant la construction du premier ensemble de logements de la Cité.


André Honnorat, ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts, grand défenseur du rayonnement intellectuel de la France à l'étranger, est également un pacifiste convaincu. Il sera président de la cité universitaire de 1925 à 1948.

 

La naissance


De longues négociations commencent pour trouver les financements et le terrain propice à la construction.


Un terrain de 27 hectares est choisi, il est situé près du parc Montsouris au sud de Paris. La capitale dispose en effet de l'espace nécessaire à la réalisation d'un tel projet, avec l'enceinte de Thiers, ses bastions et casernes qui entourent la capitale depuis 1845 et que beaucoup voulait voir disparaitre.


En 1921, une convention est signée, elle autorise la création de la cité universitaire, destinée à devenir l'épicentre d'une jeune intelligentsia internationale.


Commence alors l'élaboration de cette cité-jardin sous la houlette de l'architecte en chef Lucien Bechmann, du paysagiste Jean Claude Nicolas Forestier, puis ensuite de Léon Azéma.

On y retrouve les principes d'aménagement des campus américains de l'époque, un parc découpé en espaces distincts, une grande pelouse centrale et des équipements sportifs à la périphérie du lieu.


En 1923, la première pierre de la cité est posée. Au printemps 1925, la "Fondation Emile Deutsch de la Meurthe" sort de terre.


Pavillon central de la Fondation et son Beffroi

L'essor


Répondant à l'appel des membres fondateurs, de nombreux gouvernements étrangers s'engagent à leur tour dans la construction de leur résidence.


Ainsi dès 1927, plus de la moitié du domaine est équipé, il apparait très vite nécessaire de penser à un agrandissement du domaine pour répondre favorablement aux demandes étrangères qui ne cessent d'affluer (Espagne, Italie, Brésil, Grèce, Etats-Unis, etc.).


La cité atteints son développement maximal, avec plus de 40 ha suite à trois agrandissements successifs.




Sommeil et nouvel élan


La cité reste ensuite en sommeil durant la seconde guerre mondiale et les difficultés financières et économiques qui lui succèdent, avant de reprendre un nouvel essor au début des années 1950.

Elle est amputée d'une partie de son domaine avec la création du boulevard périphérique.

Un nouvel élan s'engage depuis le début des années 2000, avec des projets de réhabilitation ou de construction à l'intérieur de son domaine ou hors les murs.

 

Et maintenant partons à la découverte des pavillons, fondations et maisons de la cité universitaire, à travers mes choix subjectifs.

 

La Fondation Deutsch de la Meurthe

Lucien Bechmann - 1925


Honneur au premier ensemble construit et achevé en 1925, dans un style régionaliste pittoresque et moyenâgeux très inspiré des cités jardins et des collèges britanniques tel qu'Oxford.





L'ensemble se compose de sept pavillons positionnés autour d’une cour-jardin et le bâtiment maître est dominé par un beffroi. Matériaux utilisés, pierre et brique, ardoise en toiture.

Pour l'ensemble, combles à pignons et tourelles d’angle, fenêtres à meneaux et bow-windows


Les bâtiments sont reliés entre eux par des pergolas couvertes.






 

La Fondation Biermans-Lapôtre

Armand Guéritte - 1927


Une des plus anciennes et imposantes maisons de la cité, elle fut construite sous la direction de l'architecte en chef du gouvernement français, Armand Guéritte.

C'est grâce au soutien financier de l'homme d'affaires Jean-Hubert Biermans et de son épouse Berthe Lapôtre que cette réalisation fut érigée avec pour objectif l'accueil des étudiants belges et luxembourgeois. Voici donc un édifice classique de facture monumentale qui rappelle ici et là la tradition flamande avec ses tourelles d'angle et ses pignons à galbe simple.



 

Maison de l'institut national d'agronomie

René Patouillard-Demoriane - 1928


Cette maison a été construite sous la direction d'architecte René Patouillard-Demoriane, connu pour être un des acteurs de la reconstruction des régions dévastées lors de la Grande Guerre ainsi que de nombreux bâtiments administratifs. Elle est la première maison d'école d'élèves ingénieurs de la cité universitaire. Elle devient en 2007 la Maison Internationale AgroParisTech.

La façade Art Déco sobre et élégante


 

Maison des étudiants arméniens

Léon Nafylian - 1930


On doit cette maison au philanthrope Boghos Nubar Pacha, très engagé dans l'assistance aux victimes et survivants du génocide arménien durant la Grande Guerre. Attaché à reconstruire une élite arménienne décimée, il devient le principal mécène de la Maison et fait appel à l'architecte Léon Nafylian pour sa réalisation. La maison est aussi appelée Fondation Marie Nubar.

On y retrouve une architecture d'inspiration médiévale avec ses arcatures à double colonnette, ses frises à rinceaux, et ses motifs végétaux ou animaliers.



 

Maison des étudiants de l'Asie du sud-est

Pierre Martin et Maurice Vieu - 1930


En 1930, cette maison nommée Maison de l'Indochine, se voulait être une synthèse entre les lumières de la métropole et la tradition annamite, sur fond d'esprit paternaliste à l'époque d'une France coloniale. Elle fut rebaptisée en 1972, Maison des étudiants de l'Asie du sud-est.

La réussite des architectes a été de savoir combiner l'évidente demande d'inspiration asiatique pour l'architecture de cette maison et le respect des conditions de confort offertes aux étudiants.

Les bâtiments de l'Asie du sud-est de l'époque sont souvent des constructions basses, souvent en bois et simplement constitués d'un rez-de-chaussée. Ici, le bâtiment fait plutôt référence aux collèges occidentaux dans les lignes et la masse, mais le décor évoque ici et là l'ambiance indochinoise.

L'inspiration vietnamienne se voit un peu partout sur la façade. Toitures à large débord avec les angles qui se relèvent en bec de tourterelle, les guirlandes et macarons en grès vernissé qui longent la façade sont des symboles de longévité et de bonheur. Le dragon en bas-relief et en mosaïque aux tons vifs est inspiré de la pagode de Huang-Lung.



 

Fondation hellénique

Nicolas Zahos - 1932


Nicolas Politis, juriste et diplomate grec, ambassadeur de Grèce en France, est le promoteur de cette fondation qui a été financée par souscription panhellénique en Grèce et plus particulièrement par les milieux francophiles.

Cette réalisation est l'œuvre de l'architecte Nicolas Zahos, elle est inspirée de l'architecture de la Grèce antique avec son porche monumental et ses quatre colonnes ioniques qui évoquent l'Acropole.

L'ensemble de la façade est agrémentée de pilastres et de frises décoratives dans l'esprit de l'époque Art déco.



 

Maison de Cuba

Albert Laprade - 1933


Pierre Sanchez Abreu juriste, bien que né à Neuilly-sur-Seine, sa famille d'origine cubaine appartient au riche milieu de l'industrie sucrière. Il financera avec sa soeur la construction de cette maison cubaine plus connue sous le nom de Fondation Abreu de Grancher, du nom de sa tante et de son mari, proche collaborateur de Louis Pasteur.


La réalisation est confiée à l'architecte des bâtiments civils et palais nationaux de l'époque, Albert Laprade, connu pour la réalisation du Palais de la Porte dorée.


On découvre ici un bâtiment de style colonial espagnol, inspiré de la cathédrale de la Havane.


 

Fondation suisse

Le Corbusier - 1933


C'est sous l'impulsion du mathématicien suisse Rudolf Fueter que la Fondation suisse doit sa construction. Cet éminent scientifique fait bien évidemment appel à l'un des maîtres du mouvement moderne, Charles-Edouard Jeanneret associé à son cousin Pierre.

Ce pavillon est la première réalisation moderne de la Cité universitaire et l'une des plus marquantes de l'entre deux guerre.

On y retrouve donc l'application de ses grands principes de l'architecture nouvelle - pilotis, ossature indépendante, plan et façade libres et toits jardins.

La maison est suspendue, loin du sol, le jardin se glisse sous la maison.

Edifice à ossature métallique soutenu par 6 piliers en béton armé qui descendent à plus de 19 mètres de profondeur.

Double rangée de pilotis libérant le rez-de-chaussée. Les poteaux sont en retraits des façades. Ils portent une dalle en béton sur laquelle repose l'ossature métallique des 3 étages de logements. Ces derniers sont tous exposés plein sud.

Plan et façade libre, ils ne sont plus dépendants de murs portants.

Fenêtres en bandeau.

Le ciment armé révolutionne l'architecture des ouvertures, L'absence de mur porteur permet de concevoir de larges bandeaux de fenêtres qui courent le long de la façade.

Cette réalisation peut être considérée comme le prototype des habitations en forme de barre.

Classé MH depuis 1986.

 

Maison des provinces de France

Armand Guéritte - 1933


A l'origine ce projet avait pour nom Maison de l'Alsace, on le doit à Murry Guggenheim, fils de l'industriel Meyer Guggenheim, philanthropes de père en fils - Solomon Guggenheim initiateur de la fondation d'Art moderne et contemporain. Le nom du cette maison, lié à la donation d'un alsacien anonyme, va changer de destination et de nom pour devenir la Maison des provinces de France, lieu d'accueil des étudiants - "quelques-uns des meilleurs parmi les meilleurs des fils de chacune des régions françaises". Les collectivités locales de France s'associeront au financement du projet.

Cette imposante réalisation en briques est construite en forme de U. Elle domine la partie ouest de la cité et le bâtiment est doté d'une imposante entrée encadrée de deux arcades. La façade est agrémentée des 36 écussons des provinces françaises.


 

Collège franco-britannique

Pierre Martin et Maurice Vieu - 1937


Témoignage de l'amitié franco-britannique après la Grande Guerre, cet édifice a été financé par l'état français et le couple franco-britannique Edward et Helen Nathan.

Construit dans le plus pur style anglais classique d'avant-guerre, les bâtiments allient sobriété et élégance. Sa façade en brique rouge, ses tourelles et bow-windows contribuent à rendre l'ensemble moins massif.


 

Le Collège néerlandais

Willem Marinus Dudok - 1928-1938


Un des plus beaux édifices de la cité universitaire, cet œuvre majeure est l'unique réalisation en France de l'architecte néerlandais Willem Marinus Dudok, véritable porte drapeau de l'architecture avant-gardiste de style international des années 30.

Sa construction sera rendue possible grâce à la donation du mécène Abraham Preyer, collectionneur et marchand d'art, en mémoire de son fils mort pendant la Grande Guerre.

Tout ici s'articule autour du formalisme géométrique avec des emboitements de volumes et d'espaces, un véritable jeu de masses sans décor extérieur. On note dans cette réalisation une influence certaine par le travail de Frank Lloyd Wright et par le mouvement Stijl.

Une similitude avec une de ses autres réalisations, l'hôtel de ville d'Hilversum, même composition asymétrique de blocs, présence d'un campanile et barres de fenêtres.

Le bâtiment est constitué de quatre ailes principales. La bâtiment a pour vocation à être fonctionnel, il est éclairé par une multitude de baies horizontales et de larges fenêtres en bandeaux.

Classé MH depuis 2005


 

Fondation Lucien Paye

Jean Vernon, Bruno Philippe et Albert Laprade - 1951


Ancien pavillon de la France d'Outre-mer, la résidence changea de nom suite à l'indépendance des pays d'Afrique, pour devenir la Fondation Lucien Paye, universitaire, diplomate puis ministre de l'éducation nationale, il joua un rôle non négligeable dans la création des universités africaines.


L'édifice a un style classique dans l'esprit d'Auguste Perret avec des ornementations d'inspiration résolument africaine.

On doit les piliers sculptés de l'entrée de à Pierre Meauzé, les bas-reliefs de la façade à Anna Quinquaud. Ils sont bien évidemment d'une autre époque et marquent une certaine vision de l'Afrique, celle des années 1950, en décalage profond avec le temps présent.


 

La maison du Mexique

Jorge L. et Roberto E. Medellin - 1953


Très inspiré du mouvement moderne, ce bâtiment est composé de deux barres parallèles reliées l'une à l'autre par une aile de taille intermédiaire de forme libre, dédiée aux pièces collectives.

L'ensemble est complété par un patio jardin.

Un bas-relief en pierre d'inspiration maya décore l'une des façades. Il fait référence à la découverture de peintures mayas sur le site archéologique de Bonampak.



 

La maison du Brésil

Le Corbusier et Lucio Costa - 1957


A la demande du gouvernement brésilien, le projet d'esquisse est confié à l'architecte brésilien Lucio Costa, mais ce dernier confie à Le Corbusier la mise en œuvre et la direction de la construction. Mais Le Corbusier apporte d'importantes modifications au projet de base et sa collaboration avec Lucio Costa devient tendue et conflictuelle jusqu'à entrainer le retrait de l'architecte brésilien.


Pour autant cette réalisation est reconnue de tous comme une œuvre majeure de l'architecture moderne.

Le pavillon est construit en béton et comporte trois corps de bâtiment. Un bloc longitudinal sur cinq niveaux qui repose sur une plateforme portée par six gros piliers, un bloc trapézoïdal sur un seul et unique niveau et enfin une aile à toiture inclinée.


Et bien sûr les caractéristiques de l'architecture du maître du mouvement moderne sont partout présentes - Barre d'habitation, plancher sur piliers, pans de verre, polychromie...

Façade est, le logement du directeur est situé dans le bâtiment au toit incliné.


Polychromie de la plateforme. Le langage de la couleur.


D'aucuns diront que cette Maison du Brésil n'est qu'une barre d'habitation ultra brutaliste, c'est sans compter la polychromie des loggias, fruit d'une collaboration avec son ami Fernand Léger, et les vitraux du hall d'entrée qui irisent le béton.




Le Corbusier considérait la couleur comme un élément d'équilibre pour magnifier le blanc et faire "frémir la peau" de son béton chéri.

Ses couleurs de prédilection sont celles des Modernistes, De Stijl et autres, avant cette période dans les années 30, il utilisait des couleurs plus douces, visibles de nos jours dans ses villas puristes comme la Maison La Roche à Paris par exemple.

Mais à la différence du mouvement hollandais, la couleur ici n'est pas utilisée pour éviter la confusion entre des murs équivalents mais plutôt pour révéler le caractère de chaque mur.


Différents cheminements autour d'un rez-de-chaussée à l'organisation complexe, dont la majorité est dédiée aux espaces communs, bureaux, salles de réunions, bibliothèque.

Les deux ailes sont reliées sous le bâtiment par un passage curviligne qui agit à l'intérieur comme un espace intermédiaire, et à l'extérieur comme une limite pour les arcades extérieures.


Fresques sculptées dans le hall du pavillon.

Façade ouest

Façade est côté avenue Pierre de Coubertin


La Maison du Brésil est le parfait témoin d'une architecture en totale maîtrise, une véritable leçon d'unité sur la base d'assemblage d'éléments pourtant disparates.

Classé MH depuis 1985


 

La maison du Cambodge

Alfred Audoul - 1957


Inaugurée en 1957 après l'indépendance, elle a été construite grâce au financement du gouvernement royal du pays en 1950. La maison fut fermée et laissée à l'abandon en 1973 suite à de violents affrontements entre résidents alors que la guerre civile au Cambodge faisait rage.

Réhabilitée au début des années 2000, elle rouvrit ses portes en 2003.

Ce bâtiment d'architecture classique en forme de U, est orné d'éléments décoratifs Khmers éléments inspirés du temple d'Angkor Vat.


 

La maison de l'Inde

J.M Benjamin, H.R. Laroya et Gaston Leclaire - 1968


Nous sommes désormais dans l'ère des sixties, et cette réalisation ne manque pas d'intérêt. La sobriété et la rigueur de cette barre sont égayées par une façade aux couleurs, ocre pour les panneaux et verte pour des balcons. La symétrie de ces derniers vient volontairement perturber celle de l'ensemble.


 

Mais aussi…


Maison des étudiants danois

Kaj Gottlob - 1932


Néoclassicisme nordique avec cette sobre et rigoureuse réalisation de l'architecte danois Kaj Gottlob. Cette fondation doit son existence grâce à une forte participation financière de l'état danois et de l'implication de l'industriel danois Benny Dessau, président des brasseries Tuborg.



 

Collège d'Espagne

Modesto López Otero - 1935


Entièrement financé par l'état espagnol, le chantier de cette construction est confié à l'architecte Modesto López Otero qui a réalisé la Cité universitaire de Madrid. Ce bâtiment s'inspire du Palais du duc d'Albe à Salamanque, le Palais Monterrey.

Dans le petit jardinet qui le ceint se trouve une copie du buste de la Dame de Elche , l'original qui est conservé au Musée du Prado est en pierre calcaire et date du IVème siècle avant J.C. Découvert en 1897, il est à ce jour le fragment archéologique le plus connu et important de la culture ibère.

 

Maison de l'Italie

Piero Portaluppi - 1958


Une évocation aux vieilles demeures italiennes dans cette maison de l'Italie. Sur fond de sobriété de l'édifice sont déposés ici et là plusieurs références antiques. Le porche d'entrée est du XVème siècle, les fenêtres géminées du XIVème siècle. Elégante loggia à arcades.

 

Fondation Avicenne

Claude Parent, André Bloc, Moshen Foroughi et Heydar Ghiai -1969 (ancienne Maison de l'Iran)


Elle longe le boulevard périphérique parisien et reste accessible sur un seul côté de la cité universitaire. Sur un terrain exigu, ce bâtiment est en total rupture avec les autres. Il est constitué de deux énormes caissons d'habitation de quatre étages chacun, portés par trois monumentaux portiques d'acier de plus de 38 mètres de haut. Fermée depuis plusieurs années, elle est en cours de réhabilitation pour une possible réouverture en 2021.


 

Maison de la Corée

Ga.a architects et Canale 3 - 2018


La Maison de la Corée est la première maison de pays construite depuis 1969 à la Cité.

Sa construction a été confiée à un groupe d'architectes franco-coréen.

Ici pas de choix de façade pittoresque de l'architecture coréenne traditionnelle, mais une réalisation contemporaine.



 

Nous sommes arrivés à la fin de ce partiel tour d'horizon de l'architecture des Maison et fondations de la Cité Internationale Universitaire de Paris.


Elle rassemble des architectures très éclectiques, des styles régionalistes, traditionnels - avec plus ou moins d'inspiration - mais quelques réalisations iconiques qui ont marqué l'architecture contemporaine. Je pense particulièrement au Collège néerlandais, à la Fondation suisse, à la Maison du Brésil, à celle du Mexique et à la Fondation Avicenne.


Les concepts architecturaux de ces bâtiments restent encore aujourd'hui judicieux, altérés simplement par des remises à niveaux techniques imposées par les normes d'aujourd'hui.

La présence d'espaces verts permet également d'isoler un peu les constructions les unes des autres et évite ainsi l'impression d'exposition universelle.


Après une longue période où la construction de nouvelles maisons était au point mort, la Cité Universitaire est repartie avec un nouveau dynamisme. En effet après un premier travail de restauration des bâtiments existants, elle ambitionne d'accueillir 10 nouvelles maisons à horizon 2025. Une Fondation de la Chine marquera prochainement l'arrivée d'un second pays depuis 1969, après celui de la Corée du Sud.


En espérant vous donner rendez-vous pour un deuxième épisode dédié aux intérieurs lorsque la situation le permettra.


Merci.

 

En savoir plus...


Parcours du patrimoine no354.


Editions NORMA.


Editions Oeil d'Or.


Editions universitaires européennes


Journal IDEAT.


Editions Greenwood


Editions Birkhauser


Catalogue de l'exposition dans la villa "Le Lac" (Corseaux Suisse)


Editions L'Oeil d'or





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